Avast, célèbre éditeur d'anti-virus pour PC et pour Mac, revend à gros prix les données de ses utilisateurs, d'après une enquête de Motherboard et PCMag.
Une filiale d'Avast appelée Jumpshot paient des millions de dollars pour obtenir des informations très précises sur les habitudes de navigation internet de ses utilisateurs ; parmi ces clients, on trouve Microsoft, Google, Yelp, Pepsi, Condé Nast et d'autres grands noms. Le coffre au trésor est bien plein : Avast compte plus de 435 millions d'utilisateurs actifs chaque mois, tandis que Jumpshot a accès aux données de plus de 100 millions d'appareils.

Utilisé par 435 millions d’internautes, Avast est l’un des antivirus gratuits les plus populaires. Il est particulièrement apprécié en France, qui figure parmi son plus gros marché avec 13 millions d'utilisateur. Mais pour générer ses 830 millions de dollars de chiffre d’affaires (avec une marge de plus de 50%), l’entreprise tchèque pratique la revente de données à très grande échelle, comme le rapportent Vice et PCMag.
100 millions d’appareils concernés
Comme le rappellent les deux médias américains, Avast possède une filiale baptisée Jumpshot, spécialisée dans le marketing numérique. Son fond de commerce: proposer à de grandes marques - parmi lesquelles Google, Microsoft, Sephora ou encore L'Oréal - des études détaillées sur le comportement de leurs clients potentiels sur le Web. Par exemple afin de savoir quel site est privilégié pour acheter un produit en particulier. Jumpshot met en avant une base de données liée à 100 millions d’appareils.
Ce n'est pas tout, il y a un mois les navigateurs Opéra, Firefox et suivi de près par Chrome retiraient les extensions gratuites d'Avast et d'Avg

Il y a mois on apprenait que les navigateurs les plus populaires retiraient les extensions gratuites (petite application que l'on peut ajouter à son navigateur) d’Avast et AVG (filiale d’Avast) qui déjà était suspecté de collecté les données personnelles de millions d’utilisateurs qui les avaient installées sur leurs navigateurs.
L’élément déclencheur fut une alerte du dénommé Wladimir Palant, à l’origine du bloqueur de publicités Adblock Plus elle aussi une extension que nous vous recommandons d'installer sur vos navigateurs.
L’intéressé s’est adressé directement aux éditeurs des principaux navigateurs du marché, après un premier avertissement sur son blog fin octobre. Dans son collimateur, deux extensions : Avast SafePrice et Avast Online Security, également proposées sous la marque AVG. L’une et l’autre, d’après Wladimir Palant, collectent bien plus de données que nécessaire. Assez en tout cas pour permettre de reconstituer les historiques de navigation des utilisateurs.
Nous réalisons actuellement une enquête complète sur Avast qui sera publiée prochainement sur ses techniques commerciales agressives, ses partenariats cachés avec des entreprises douteuses et les manques importants en matière de sécurité informatique de vos équipements via l'installation de leurs solutions de "sécurité".
Mathieu
AID'INFORMATIQUE